Courses

Vous voulez connaître les courses, les voici!

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4 jours dans le Sotto Ceneri - Tessin

Mardi 1er octobre
Aprite le porte ! » ce ne sont pas moins de 34 clubistes mercredistes qui s'engouffrent dans le train en direction du Tessin. Non pas seulement pour y chercher un peu de douceur, mais surtout pour découvrir la région au sud du Monte Ceneri. On n'y trouve pas que Lugano, mais aussi de charmantes petites vallées, des villages dans le Malcantone serrés dans la nature et dominés par un campanile, ainsi que des sommets dénudés d'où la vue est splendide. Et c'est ce que nos mercredistes vont trouver.

Arrivée à Lugano, après avoir remis nos bagages à la camionnette qui nous attendait pour les amener à l'hôtel, vite il faut déjà se dépêcher pour descendre par le funiculaire et rejoindre sans tarder le bord du lac. Et hop dans le bateau ! Voilà une course qui commence bien ! sur le lac !

Après avoir longé la côte jusqu'à Gandria on traverse le lac pour arriver à Cantine di Gandria au Musée des douanes suisses, ancien poste de douane accessible uniquement à pied ou par bateau. D'aucun vont visiter le musée, d'autres sont contents de se dégourdir les jambes après 5 heures de train, et prennent le chemin qui sur la carte longe facilement le lac jusqu'au Grotto dei Pescatori. Mais ce chemin n'est pas horizontal, il monte et descend, puis remonte le temps de nous essouffler, car le rythme est soutenu, il ne faut pas louper le bateau qui va nous ramener à Lugano. Mais ce chemin est tout à fait plaisant et surtout sans macadam. Au but, et à temps, nous remontons sur le bateau et y rejoignons les mercredistes assoiffés de culture et qui sont restés au musée pour le visiter.

Arrivés assez tôt à Lugano, le groupe se disperse pour arpenter les rues de la ville ou simplement siroter un « spritz » sur la Piazza della Riforma dans l'un des nombreux restaurants qui la borde. Chacun rejoint ensuite l'hôtel par l'un des nombreux transports publics qui s'y rend. Cet hôtel se trouve à Vezia dans la banlieue de Lugano, c'est un motel avec des chambres qui, pour certaines, ont un accès direct au garage en dessous. Mais c'est aussi un hôtel « vintage », dont les murs sont recouverts de photos d'acteurs et de films des années 50 et 60 et où sont déposés de nombreux objets de ces années-là. Le patron a une vieille Buick décapotable, et dans le restaurant 3 ou 4 juke-boxes permettent de faire tourner d'anciens 45 tours. Cet hôtel a aussi l'avantage de se trouver à côté d'un grand magasin Manor, où chacun va acheter son pique-nique du lendemain.
François

Mercredi 2 octobre
Après une nuit réparatrice dans notre motel, il est temps de découvrir la région. Départ en bus pour Tesserete où nous en prenons un autre en direction de la Valle di Colla. La route est étroite et les croisements avec le bus parfois difficiles. Nous descendons à Corticiasca d'où nous partons immédiatement, car il n'y a pas le moindre bistrot. Plusieurs chemins mènent à la Cabane du Monte Bar, nous évitons le direct et en prenons un, magnifique, qui nous fait passer par des prairies et des forêts de châtaigniers. Nous y croisons des vaches écossaises, qui se laissent aimablement photographier. Puis en sortir de la végétation voici devant nous la Cabane Monte Bar, cabane moderne du CAS. Sur la terrasse nous admirons la vue et dégustons un excellent minestrone. Le jeune gardien est sympathique, il a de la famille à Gryon et va chercher du fromage à l'alpe des Chaux !

Puis le groupe se scinde, une partie redescend par le chemin de montée, mais la vue peut y être différente, l'autre se lance à l'ascension du Monte Bar, 200 m de dénivellation pour arriver à 1816 m. Mais attention, nous sommes partis de 950 m. En haut la vue est superbe à 360°. Nous sommes à cheval entre la vallée d'Isone, connue des militaires dans laquelle on entend que cela ferraille, et la Valle di Colla. Mais alors, quel vent ! A décorner les bœufs ou tout au moins à faire envoler chapeau ou objet que l'on aurait déposé. Tous les côtés sont beau à voir, mais au-delà du Ceresio il y a de la brume, ça doit être la pollution de Milan !

Tenant nos chapeaux à deux mains, nous descendons en direction de la Caval Drossa que l'on évite, la vue n'étant pas bien différente de celle du Monte Bar. Le chemin nous mène à Roveredo, certaines parties bien caillouteuses sont un peu pénible, mais pas le temps de traînasser, il ne faut pas louper le bus, il n'y en a un que toutes les 2 heures. A Roveredo non plus pas de bistrot pour étancher notre soif. On attend notre bus qui ne tarde pas à arriver avec l'autre groupe redescendu sur Corticiasca. Belle course de 5 heures, qui mérite bien le nom de « sentier panoramique » donné dans les guides.
François

Jeudi 3 octobre : Monte Tamaro - Monte Lema
Départ à l'aube.
Bus, trains et télécabines parfaitement synchronisés par notre chef François et son assistante-interprète Myriam.
Arrivée à l'Alpe Foppa pour la visite de la chapelle, œuvre de Mario Botta.
Unanimité pour l'harmonie de l'extérieur, division sur l'intérieur : bunker ou sanctuaire ? 
Mais retour à la montagne : montée rude, par un froid revigorant jusqu'à la Capanna Tamaro.
A peine dix heures du matin, ciel absolument bleu. Vue exceptionnelle, selon les connaisseurs : « la plus belle des Alpes ».
Petit supplément d'effort pour les plus acharnés avec la montée au Monte Tamaro (1962m).
Parcourant ensuite la crête du Tamaro au Monte Lema, éblouissement! De gauche à droite, d'Est en Ouest : le Mont Rose et son flanc sauvage de Macugnaga, le groupe des 4000 m de Saas-Fee et Zermatt, Alphubel et Mischabel pour les plus reconnaissables. 
Plus loin, moins connu mais plus pointu, le Fintersaahorn et tant d'autres géants, encore blancs pour combien d'années ?
Et pour finir, proches à vol d'oiseau, la Bernina et sa Biancograt, le Palü, ce 4000 m de 3905 m !
Sentier pas toujours facile ; regard balayant le chemin, les lacs et leurs méandres, Lugano et Locarno et toujours la frise des hautes cimes.
Dernière montée au Monte Lema et son télécabine pour le retour dans la vallée ; une trentaine de mercredistes fatigués mais radieux !
Tous prêts pour une dernière soirée conviviale : Musique !

PS : Merci à l'aide de Georges Perec pour le rapport de course.
Bruno

Vendredi 4 octobre: San Salvatore-Morcote par les 1000 marches
Après un lever un peu plus tardif que les premiers jours, nous sommes partis à 8h30 de l'hôtel Vezia pour San Salvatore alors que d'autres nous rejoindraient à Morcote, pour le retour. San Salvatore est une montagne qui domine Lugano, son emblème, s'élevant à 886m d'alt.  Une vue à 360°, depuis la terrasse est splendide ! A l'arrivée du funiculaire, 2 groupes se sont formés. Les uns sont descendus à Carona et ont pris le bus pour Morcote et nous vaillants, nous avons suivi François au pas de charge pour descendre :  3h35 de marche rapide, comme l'a dit notre très aimé chef de course : « comme à l'armée ! » Nous avons entamé notre périple dans une très belle forêt de châtaigniers, bien entretenue. Sur le chemin pourtant, cailloux, branches et racines accompagnaient nos pas. François dévalait la pente pendant que d'autres étudiaient le parcours pour ne pas trébucher. Puis vint une montée et des faux-plats. Un peu d'essoufflement se fit sentir et la colonne s'étira pour enfin se rejoindre à Carona, les jambes aussi un peu fatiguées par la rapidité avec laquelle nous devions avancer. Comme du Nordik-Walking, a dit Ginette ! A la suite d'une hésitation car le parcours n'était pas mentionné sur les panneaux, vinrent les mille marches pour arriver à Morcote. Equilibre et concentration étaient de rigueur. François, je pense un peu soucieux que nous n'arrivions pas à temps, nous a guère laissé de répit. Emporté par son élan, Valentin avait des ailes et Heidi, on ne l'a revue qu'à l'arrivée. Tous réunis, un peu fatigués, nous avons pu admirer un panorama grandiose et ce charmant petit village de Morcote avec le grand clocher de l'église Santa Maria del Sasso et ses toits de tuiles rouges, ses portiques et ses loggias. Morcote a été sacré le plus beau village de Suisse en 2016. Arrivés ¾ heure plus tôt que prévu, nous avons pique-niqué au bord de l'eau et rejoint les autres. Puis nous avons pris le car et le train pour rentrer à domicile, cette fois plus tard que prévu étant donné les retards annoncés par les CFF. 

Bien que cette randonnée fût très soutenue dans le rythme de marche, nous avons vécu une belle expérience. Nous avons humé les bonnes senteurs de la forêt, admiré quelques cyclamens par-ci par-là, des chevaux et de magnifiques châtaigniers dont les Tessinois sont friands de leurs châtaignes et nous aussi ! 
Un grand merci à François pour sa course folle et à Myriam, son adjointe, randonnée qui restera marquée dans nos souvenirs comme toutes les randonnées que nous avons faites ces jours au Tessin. Nous avons tous été des Mercredistes confirmés pour cette dernière randonnée sportive et intense dans le partage et l'amitié. Merci à tous.
Catherine

Conclusion :
Il faut relever le nombre de 34 participants, ce qui ne pose pas de problèmes, hormis de trouver un logement adéquat. Malgré cette forte participation, tout s'est bien déroulé dans une excellente ambiance. Chacun a pu participer aux courses ou faire autre chose.

Je garderais en mémoire la traversée Monte Tamaro - Monte Lema, où nous avons pu aussi entraîner des clubistes moins à l'aise sur des sentiers étroits. Mais aussi la soirée tessinoise où un accordéoniste est venu nous faire entendre des airs de cette belle région, et d'aucuns n'ont pas hésité alors à danser au son de cette musique, qui est aussi du patrimoine.

Un grand merci a tous pour leur bonne humeur et leur intérêt pour découvrir notre pays aux facettes multiples.

François