Courses

Vous voulez connaître les courses, les voici!

  • Description des groupes et cotations
  • Voir aussi les sorties Formation
  • Checklistes - infos pratiques
  • Calendrier

Dent de Fenestral, arrête O

11.08.2024 : Dent de Fenestral arête O

C’est donc sur le parking Pinocchio un dimanche matin à 8h que se sont retrouvés Philippe, notre chef de course, Charlotte et David. Deux annulations ont eu lieu, c’est la vie hein !

De mon côté, Aline, je vadrouillais déjà en Valais et j’ai dormi dans mon caddy aménagé à deux pas du « pas », parking où nous nous sommes retrouvés vers les 9h du matin.

C’est ainsi que dans une bonne chaleur étouffante nous sommes montés au col de Fenestral, avec pour objectif la Dent de Fenestral. La montée se fait donc bien sentir et nous arrivons en sueur au col. Le temps de manger quelques blévita ou darvida (selon qu’on est migros ou coop) avant de mettre le baudrier.

Les cordées seront les suivantes : David et Charlotte, Philippe et moi.

De mon côté, j’ai une appréhension au vide et j'ai l’habitude d’être seconde. C’est pourquoi je demande à Philippe de leader toute la course. David qui pratique avec son père et Charlotte qui a effectué la formation alpi de 4 jours au CAS iront en réversible pour pratiquer les apprentissages ! Je suis admirative !

Philippe partira donc devant, cherchant à tout prix à monter sur les dalles de gneiss et de liquen. Le rocher est magnifique ainsi que la vue que nous avons là-haut. Et, pas des moindres, aucune cordée devant nous si ce n’est au sommet, ni derrière nous !

Après deux longueurs, je réalise que j’ai la demi-dégaine de Philippe. La partie corde et l’autre dégaine a disparu ! C’est la première fois que ça m’arrive de perdre du matériel et surtout, sans m’en rendre compte. Entre temps, Philippe aperçoit sur le chemin un bout de dégaine. Il appartient à un friends que quelqu’un a laissé là dans la voie. S’en suit le débat que si on a laissé du matériel, bien heureux sont ceux qui le retrouvent !...

Mais impossible de tirer sur le friends, ce beau friends flambant neuf et bleu restera dans les entrailles du gneiss de la Dent de Fenestral.

Bref, il est temps de revenir sur le fil de l’arête et affronter ce passage dans la vide pour moi qui me fait peur. Le pire, c’est que je l’ai déjà fait et je ne me souviens plus comment… Je finis par me contre assurer avec une dégaine, l’enlever après avoir fait le pas. Ma fois !

David et Charlotte prennent le feuillet avec élégance et continuent en toute sérénité derrière moi.

Un autre pas ne me rassure pas et là je suis en plein shooting photo devant par Philippe, derrière par Charlotte. J’espère qu’on y lira la crispation sur mon visage !

Nous sommes quasi arrivés au sommet que Philippe me propose d’aller jusqu’à la croix seule. Si si, j’affronte ma barrière mentale et pars mettre mon premier friends et y glisser la corde dans la dégaine. Ça se fête non ?!

Arrivés à la croix, un relai s’y impose. Charlotte m’a suivi pour m’encourager de toutes ses cordes vocales avec bienveillance. Un demi nœud d’amarre que me remontre Charlotte et je le refais une fois ou deux avant de le crocher dans le mousqueton rose relié à la croix, tenu par une sangle. C’est pas beau ça ?

Les hommes arriveront donc, par galanterie, en second. La génération 2024 est belle ! Nous saluerons par la même occasion les 40 ans d’années de chef de course de Philippe. Il mériterait bien une bonne bouteille de rouge plutôt qu’une inscription à vie dans une salle de Fitness (c’est qui déjà qui gagne ça, Charlotte ?).

A la Croix, un petit pic nic s’impose ainsi qu’un tri du matériel. La chaleur reste omniprésente et malgré les orages probables annoncés qui ne viennent pas, il est l’heure de descendre ! Deux rappels s’imposent. Philippe me rappelle bien de regarder où sont les cordes qu’elles ne se coincent pas. Ça c’est bon, je gère !

On arrive donc au sentier et il nous reste qu’à crapahuter sur trois quatre cailloux et deux trois névés avant de revenir au col.

La descente sera interminable pour ma part car je ne fais que de penser à tremper les pieds au lac. (Oui, bon, faudrait pas que je descende le Weisshorn alors…)

Un petit stop pour boire un jus (bière ou coca ou diabolo menthe pour les filles) à Finhaut et débattre sur les autorisations et iinterdictionsde bivouac en Suisse et ailleurs. Il faudrait poser la tente à un minimum de 2400 m, selon Philippe. Chose que j’ignorais ! Par contre, je suis au courant qu’il y a des zones de tranquillité accessibles visuellement sur suissemobile ou sur zone-de-tranquilite.ch. Nous blablaterons encore un peu avant de se séparer pour de bon à Finhaut.

Il est l’heure pour moi de tremper mes pieds au lac (j’en rêve depuis samedi matin) boire une IPA, manger un burger, en regardant les femmes sirènes se dandiner sur le caillou en maillot de bains. Ici, aucun risque de chute de pierre assuré !

Cordialement,

Aline Metry