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Randonnée à ski du mardi

En ce matin de décembre à peine voilé, les troupes du mardi n’ont pas encore rappelé tous les réservistes : nous ne sommes que seize à répondre à l’ordre de marche de notre général en chef Toto, qui s’apprête à mener audacieusement notre cohorte à l’assaut des montagnes redoutées qui enserrent le col du Pillon. Sage décision, nous ne nous attaquerons pas aux falaises escarpées des Diablerets, déjà assaillies par les troupes japonaises et chinoises de la télécabine, mais prendrons subtilement par le revers en direction de la Floriette (ou de la Palette, « on verra bien »). Notre commandant, fin tacticien, divise son armada en deux escadrons, dans le but de prendre en tenaille l’ennemi : un groupe, sous la direction ferme de Jacques, attaquera par l’est en gravissant l’effrayant col du Voré, l’autre par l’ouest en longeant les eaux sombres du lac Retaud pour monter « tranquillement, on a le temps » par Isenau. La tactique est payante, puisque les deux unités se retrouvent en même temps au col des Anderets. Brève inquiétude toutefois : au point de jonction, il manque à l’appel Jacques, le commandant du groupe Grandjean, heureusement remplacé par son aide de camp Nicole. Mais où est-il passé ? Il est simplement parti en éclaireur pour vérifier la présence de l’ennemi et nous rejoint bientôt. En bon ordre, les deux unités repartent groupées à l’assaut du sommet -la Palette finalement- et s’y entassent, formant une barrière quasi inexpugnable.

Mais la guerre ne nous laisse pas longtemps en repos : il semble que nous devions rapidement changer de position et descendre en direction du lac d’Arnon. Nous franchissons bientôt sans coup férir la frontière (le Sonderbund avait pourtant déjà échauffé les esprits de ces contrées primitives) et profitons d’un replat bien dissimulé pour ravitailler, tandis que l’intrépide phalange de Nicole (mais qui gouverne chez eux ? Le prétendu commandant Jacques craque en voyant l’équipe cuisine et laisse son gouvernement mener l’opération. Il serait peut-être temps de redistribuer les cartes de la hiérarchie…), que l’intrépide phalange de Nicole, disais-je, sans même prendre le temps de se sustenter, pousse l’attaque jusqu’au lac Arnon, ou plutôt l’Arnensee, réservoir d’eau potable de l’ennemi teuton.

Folles d’inquiétude, les troupes repues remontent pourtant jusqu’au sommet sans nom (pt 2058), espérant voir poindre au loin la colonne Nicole, du moins quelques rescapés. La chance est avec nous : le bataillon entier se retrouve sain et sauf au col du Voré, pour un banquet final digne d’Obélix : sandwichs, chocolats, gâteau (de Nicole ! Kü-Chef et patronne de la section d’assaut : elle mérite décidément une promotion !) marquent l’achèvement de cette héroïque épopée.

Fin de l’épopée ? On a chanté trop vite ! Le commandant en chef Toto reprend les rênes et nous intime l’ordre de descendre une pente très exposée, un terrain miné qui laissera des stigmates ineffaçables sous les skis de nos valeureux soldats. Après une brève hésitation (à gauche ? à droite ? tout droit ?), notre chef résolu nous conduit d’une main de fer à bon port. Nous retrouvons les véhicules au Pillon pour un retour fatigué mais content aux casernes.

Ave Caesar Toto ! Vae victis !

La troupe: Toto, Jacques, Nicole, Dominique, Sylvie, Pascale, Carmen, Juliette, Thomas, Daniel, Jacques, André, Alexandre, Fabien, René et Vivien (récit)